Toulouse Business Club

Publié le par On Shore

A350___800_Airbus.jpgDans l’affrontement de deux vieilles villes, bien hermétiques au business, qui privilégient plus qu’ailleurs l’entremise et les réseaux, Toulouse a aujourd’hui un peu plus perdu avec sa candidature éjectée en vol pour devenir le siège du Comité Stratégique Aéronautique.

La colère va tonner, les agitations vont se multiplier, la révolte se gonfler, tant les enjeux et les symboles étaient immensément importants. Chacun va dénoncer une mesure purement politique visant à favoriser une ville de droite par le gouvernement et M. Estrosi.

Mais la vérité-et beaucoup croiront encore que cela n’a rien à voir- c’est le fonctionnement du business, en Midi-Pyrénées mais aussi à Bordeaux et dans beaucoup de régions hors Paris, qui fait que ce même fonctionnement est dupliqué au plus haut niveau.

Toulouse a perdu et c’est autant dommage que dommageable pour notre ville, tant son succès paraissait écrit parce que logique. Toulouse reste, à ce jour, un pôle majeur de l’aéronautique et le centre-ès aéronautique civil pour le monde entier. Les efforts entrepris toutes ces décennies ont apporté notoriété et développement. Pourtant, à voir aussi les déficiences en termes d’accueil (hôtels, salles de réception, évènements…), Toulouse ne devrait pas s’offusquer sans se remettre aussi en cause.

Combien d’évènements perdus, profitables à Bordeaux et dont personne ne parle ni ne s’inquiète?  Combien d’entrepreneurs enthousiastes dénoncent le système et le fonctionnement de la ville depuis des années ? Ce discours est jugé négativement-toujours- et au mieux il provoque un haussement de sourcil et une légère compassion, mais rien ne change.

Ainsi, dans le numéro de janvier du magazine Toul’Eco, un entrepreneur dénonçait déjà cette absurdité nuisible au développement de la région et de tous. Qui a été sensibilisé ?

Frantz Lallement, créateur de la chaîne Esthétique Center, de La Boîte à Pizza et des produits cosmétiques éponymes, a quitté la région pour installer son siège à Paris, emmenant avec lui une partie de son équipe locale. Qui a cherché à les retenir ? Les exemples sont multiples.

 

toulouse.jpgToulouse ne voit que par l’aéronautique et Pierre Fabre, comme si le reste, les autres, n’existaient pas. Tout cela devient consanguin. Alors aujourd’hui, beaucoup vocifèrent et dénoncent une pratique-qui leur est aujourd’hui défavorable-mais dont ils sont tous, hélas, experts et promoteurs.

Toulouse n’a pas encore totalement abdiqué dans ce choix arbitré par Estrosi. Espérons que le ministre ou le président Sarkozy, qui risquent d’être saisis par les acteurs locaux, sauront démontrer que la France est vraiment un pays d’affaires et pas seulement d’affaires politiques et néo-népotiques.

D’autres essaient et réussissent, parce qu’ils ne cessent de rencontrer tous ceux qui peuvent aider à leur développement-petits ou grands-parce qu’ils font face aussi, quotidiennement, au marché et aux difficultés. A voir le développement de l’aéroport de Blagnac, tant dans sa maîtrise que dans son contenu intrinsèque, sous la présidence Vernhes, il y a des leçons à tirer.

Les conséquences ne se tirent jamais, contrairement à l’expression toute faite, elles se prennent en pleine poire. Seules les conclusions permettent d’extraire une analyse.

 

Toulouse a plusieurs News économiques, mais tous relatent, offrent des tribunes, font la promotion, en échange de remplir des pages de publicité. Mais qui se soucie vraiment de cette trop forte « jugulation » du business ? Et qui se préoccupe du mal qui grandit ?

Il faut arrêter de se cacher derrière le train d’atterrissage d’Airbus.

Toulouse doit désormais voyager en Business Class, il y a encore de la place !

 

Publié dans Brèves On Shore

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